à chaud
Interminable, juste des prépubères qui courent dans les champs pendant deux heures et demie, ambiance cross du collège
Un paquet de mouchoir n’a pas suffit, trente minutes à fixer le sol non plus.
Gaïa :
Inégal, avec une première partie plutôt réussie si on admet que le photographie y fait beaucoup.
On accorde la justesse du jeu de Gustav De Waele (dont on regrette la non-exploitation du personnage par le scénario) et le jeu de clair-obscur dans l’intimité du fond de jardin ou des rideaux de la chambre, et on obtient une moitié de film encourageante et touchante, comme on se sent touchés par un clip de prévention contre les violences envers la communauté LGBT (c’est injuste, les collégiens sont naïvement méchants et cela mène à des drames). Don’t act..
Long, très long, petit à petit, le titre prend tout son sens, le sentiment de séquestration ( lit, champ, école, champ, lit) nous saisit dès la 45ème minute du film, un peu tôt sur presque deux heures de projection.
Finalement, l’esthétique fleurie nous rappelle la longueur de ces films japonais dont personne n’a vu la fin, et les métaphores peu métaphorées nous font partager l’incrédulité infantile des jeunes hommes. En gros, on avait connu plus subtile que la métaphore saisonnière qui place l’hiver en saison de malheur et offre à Rémi un fin de deuil printanière, logique.
En bref, un portrait stérile des sentiments pré-adolescents, qui s’inscrit dans la continuité de Girl, où déjà le plan fixe était outrancièrement brandi comme le grigri porte bonheur du jeune cinéaste aux velleités cannoises, qui s’efforce de faire preuve de fraicheur dans l’immobilisme du plan focus sur le regard, en vain.
Surcoté.