Gaïa

C’est déjà fini ? Un film qui prend de l’élan pendant deux heures sans jamais se lancer pour de bon. Où est le problème ? C’est la question qu’on se pose à chaque début de partie (le film est découpé en trois phases). Pour une adaptation de pièce, ça manque de drame.

Une esthétique glowy charmante, pas désagréable à regarder en somme, mais on en sort comme on y vient. On aurait aimé en savoir plus sur cette relation cruelle Fills/Mère/Substance, un triangle amoureux cruel à peine effleuré par le film.

Décidement, faire un film sur l’homosexualité est à la mode, en revanche, faire un bon film sur l’homosexualité, -qui ne s’arrête pas simplement à mettre en scène une homosexualité dans un joli décors et jeux de lumière- semble dénué de tout intérêt des réalisateurs. Une bonne cause ne fait pas un bon film, une bonne cause faut de bonnes affiches, c’est l’impression qu’on a en regardant Moonlight, une succession de tableaux décousue et criarde.  Pas désagréable, pas problématique, perplexifiant…

Tess

Une intrigue potentiellement intéressante si la pellicule finale n’avait pas été perdue en chemin.

Alors que l’histoire vient de commencer et que l’on se laisse séduire par une colorimétrie phosphorescente et un protagoniste qui alterne entre tous les malheurs – harcèlement et abus psychologiques par sa mère entre autres-, elle se termine déjà.

Le film pose des questions, celle de l’homosexualité du jeune garçon au coeur d’une banlieue notamment mais quand il se termine, peu de réponses et (beaucoup) plus de questions. Une mère de substitution qui disparaît dès la moitié du film, la mort un peu vague d’un ami…on reste sur sa faim. On passe d’une étape de la vie du personnage à une autre, dans l’attente que ça démarre, en vain. On notera aussi la transformation du petit garçon malmené en adulte d’apparence intouchable et ultra sur de lui, un peu simple.

Le charme des personnages et la singularité du récit rendent le moment supportable et là où on s’attend enfin à de la vraie action…générique.
Comme le film, je vais couper court : sympa à regarder, si seulement il y avait plus de choses à dire. Pas trop de substance donc, ni dans la critique…ni dans le film.