En fin de partiels ou à deux pas de bac, on a bien envie de s’estirper des quatres murs de la salle de classe pour investir les baraques de plage. Pour patienter, on a concocté une séléction spéciale exams, aller, donne-moi ta main, et prend la mienne…

1-Dead Poets Society, Peter Weir, 1990

« Come, my friends, it is not too late to seek a newer world, for my purpose holds to sail beyond the sunset » 

Dead Poets society nous donne à la fois envie de dire au principal du lycée d’aller se faire voir et de changer ses vœux Parcoursup pour aller étudier du Alfred Lord Tennyson en fac d’anglais. Il insuffle en nous cette envie de créer, de prendre le monde et les mots dans nos bras, et de croire que les copains ça dure pour toujours. On a tous connu un Mister Keating, et on a tous eu envie de poursuivre nos rêves comme Neil. Dead Poets Society , c’est l’école, mais sans les examens et les chewing gum sous les tables : c’est notre école à nous, qui nous apprend que la vie est belle entre deux vers de Whiteman. 

Nos jours heureux,  Olivier Nakache et Éric Toledano, 2009

Culte de la comédie française, Nos jours heureux vous promet que vos vacances seront meilleures que celles de tous les animateurs de colos que vous connaissez et vous dissuadera de passer le bafa. Entre deux cours de poney et autres activités ludico-éducatives proposées aux pensionnaires de ce camp de vacances, Joséphine de Meaux nous offre une scène d’anthologie : le craquage au bord de la piscine face au prépubère trop turbulent (“LE ROI DES C**S AU PAYS DES EM****EURS !”). On ne se lasse pas de ce casting aux petits oignons, qui sert habilement le comique (entre Marilou Berry et Omar Sy) et fait du film un incontournable pour tous les nostalgiques de la colo.

 

 

3-Whiplash, Damien Chazelle, 2014

Un prof de batterie tyran pousse son élève au delà de lui même. Jusqu’où sommes nous prêts à aller pour atteindre nos rêves, ou simplement pour jouer du jazz et ne pas finir dans un ensemble de rock ? 

Le film nous percute et frappe la mesure du rythme que joue Andrew Newman (Miles Teller) avec une rigueur et une dynamique envoutante. Les phalanges ouvertes du jeune batteur témoigne du prix de la réussite. Dans ce drame exaltant, la chute du virtuose est entrecoupée d’envolées rythmiques encadrées par les mouvements du chef Terence Fletcher (J. K. Simmons) ,et les murs du prestigieux conservatoire Shaffer. Whiplash porte le souffle addictif de la rage du succès.

4-Auberge espagnole, Cédric Klapisch, 2002

Que faire quand  on en a marre de la fac et que la seule chose qui nous réussit bien, c’est  avoir la capacité de parler à Erasme ? Si vous êtes comme Xavier ( Romain Duris ), votre solution sera de partir en Erasmus à Barcelone pour un peu de dépaysement. Lors de son année d’échange, Xavier ne rencontrera que très peu son professeur d’économie, mais il tirera pourtant de son voyage de nombreux enseignements. International et original, ce premier volet de la trilogie de Klapisch nous fait découvrir l’esprit rêveur d’un protagoniste un peu maladroit, ainsi que tous les personnages venant des quatres coins du monde qui le suivront dans les volets suivants. De l’humour au bon moment, une ville ensoleillée… il ne vous reste plus qu’à aller remplir la paperasse à l’université pour partir vous aussi, après visionnage.

5-Éléphant, Gus Van Sant, 2003

Une journée normale semble prendre place dans ce lycée américain tout aussi normal. Les points de vue s’enchaînent, et la caméra nous trimbale de couloir en couloir au rythme des sonneries annonçant que les heures passent…jusqu’au drame. Gus Van Sant illustre avec intelligence la tuerie de Columbine en 1999 : le film nous hypnotise et ne nous laisse le choix que de suivre avec impuissance les tueurs accomplir leurs crimes. Une œuvre à voir, pour découvrir le style singulier du réalisateur et se souvenir.