Métro, boulot, mal de dos, grelots…
Pour pallier l’arrivée de l’hiver, les heures claires qui s’amenuisent et le termostat qui descend, on vous propose de partir en vadrouille et d’échapper aux maux hivernaux…
1- Stand by me – Rob Reiner, 1986
Une très jolie lettre d’amour à tous les amis qu’on a à 13 ans. La bande de copains compte plus que tout et être ensemble c’est déjà une super aventure. Chaque activité est une odyssée tout entière, et ici, la quête est réelle puisque 5 garçons s’embarquent dans la recherche d’un cadavre. Le frisson de l’inconnu, l’adrénaline de ne pas être sous l’œil investigateur des parents, un tout plein de sentiments et d’intuitions qu’en tout cas, moi, j’ai eu au même âge. Un discours touchant, des acteurs vifs, et une musique de fin bien trop connue.
2- Mange prie aime, Ryan Murphy – 2010
Que faire quand on est en pleine crise existentielle et qu’on a besoin de respirer un peu ? Réponse : comme tout le monde, on book un billet d’avion pour l’italie, un pour l’Inde et un dernier pour Bali, histoire de bien décompresser.
Trop concerné par le combat fin du monde / fin du mois ? Alors on branche son écran et on part faire le tour du monde avec Julia Roberts.
Adapté du roman éponyme, ce film triptyque aux paysages envoûtants est la garantie de retrouver goût à la vie, entre plat de pâtes et rencontres enjouées et méditation profonde. Une new-yorkaise fatiguée s’élance à la rencontre des autres pour se reconquérir elle-même, assez pour nous donner nous aussi, à notre échelle, envie d’ailleurs, voire de mettre le nez dehors, et d’aller vers l’autre pour une fois.
3-Retour vers le futur, Robert Zemeckis, 1985
Culte ? Tellement Culte ! Du « Hello mcfly, anybody home ? ” au « 1.21 gigawatts! », tout dans retour vers le futur est une référence. C’est sûrement le plus fun des voyages dans le temps ( même si on finit par avoir The Power of Love dans la tête pendant trois jours ). Pauvre Marty, qui doit se forcer à voir ses parents jeunes et idiots flirter. Pauvre Marty qui reste coincé dans une époque où sa mère est un peu trop intéressée par lui. Un classique qui met plus que de bonne humeur, qui ne donne pas envie de monter dans une Delorean (peut être que ça aurait mieux marché avec une Cadillac ? ) , mais qui donne une bonne leçon à son public : savoir jouer de la guitare ne sert pas seulement à draguer mais peut sacrément nous sauver la mise.
4- Life of Pi, Ang Lee – 2012
Jusqu’à aujourd’hui encore, on aura rarement pu apprécier une aussi grande beauté photographique dans un long métrage que celle qui caractérise les mémoires de Pi, un indien racontant son histoire à un écrivain canadien. Le récit nous plonge alors dans l’Odyssée (dans la traduction française du titre) d’un jeune homme, rescapé du naufrage d’un cargo dans l’océan Pacifique. Se met alors en place sous nos yeux un ballet sauvage, initié par le duo félin formé entre l’humain et son compagnon de bord. Par la suite, le long métrage se déploie en spectacle, entre environnement abrupte et parenthèses poétiques, comme quand l’océan s’illumine de la vie qui l’habite.
Cette fable exotique casse la verticalité du quotidien par l’horizontalité maritime et nous permet de profiter d’une intervalle d’émerveillement face à l’impuissance d’un homme et son expédition existentielle.